Réveil un peu douloureux à l’hôtel après notre épopée d’hier soir. Les filles, qui ont dormi tête-bêche dans un lit simple, ont des courbatures partout, tandis qu’Abderrahim a mal au dos à cause du matelas. Comme d’habitude, je suis celui qui est le moins affecté par les conditions de sommeil.
Le social est dans le café
Ce matin j’ai mis mon réveil une heure en avance pour terminer de rédiger une réponse à des questions que nous a posées une journaliste. Elle prépare une série d’articles sur le vivre ensemble interreligieux, et voulait connaître notre expérience d’équipe interconvictionnelle. D’ailleurs, c’est Adèle, la non-croyante de notre groupe, qui a répondu à la plupart de ses question. Une belle manière d’ouvrir le débat à la coopération entre croyants et non croyants. Stay tuned !
Après avoir rassemblé nos affaires (notamment celles qui ont épongé le déversement de lessive dans mon sac), et s’être rendus compte qu’il n’y a pas d’eau chaude dans cet hôtel, on s’est mis en quête d’un taxi pour traverser Katmandou. Et quel taxi, une mini voiture dans laquelle on rentre difficilement à 4 En cherchant les endroits avec le meilleur wifi de la ville, je suis tombé sur le Kairos Café à Patan et on a décidé d’y passer la journée pour attaquer la recherche d’un logement dans les meilleures conditions possibles. C’était un très bon pari, on a même découvert que le café est une entreprise sociale qui vise à aider des femmes vulnérables (parce qu’elles habitent à la campagne et n’ont pas d’opportunité d’avenir par exemple) en leur proposant un emploi en réinvestissant le bénéfice dans la construction d’écoles pour filles, etc.
Retour chez les vaches
Dans l’après-midi, Abderrahim a reçu des nouvelles de Pashupati. Notre couchsurfer népalais a finalement réussi à arranger notre logement au centre de soin des vaches de rue du temple de Pashupatinath. On s’y est donc rendu vers 17h et on est resté quelques minutes à discuter avec les employés et bénévoles du centre avant de se rendre compte que la solution de logement qu’ils pouvaient nous proposer était très sommaire. Une petite chambre donnant sur l’enclos des vaches avec un petit lit simple et trop peu de place au sol pour y déplier nos matelas. En plus de ça, un des gardiens de nuit devait y loger avec nous, et il n’y avait pas d’autres moyen de se laver que des toilettes turques avec un jet d’eau. Dans d’autres circonstances on aurait peut-être tenté l’aventure, mais pour une semaine de travail ça semblait trop compliqué. Et puis on avait vraiment l’impression d’empiéter sur leur espace même s’ils étaient super accueillants.
Pendant ce temps, on a reçu un message de la mère de Lucille, une coexistante, qui nous proposait de demander à un couple de népalais avec qui elle est devenue amie de nous accueillir. Malheureusement, ils n’avaient pas de place pour nous ce soir, ni cette semaine. La nuit tombant, on s’est donc résigné à prendre une chambre dans une auberge de jeunesse (pas d’eau chaude, les draps pas propres, avec une lumière disco au plafond) en attendant de trouver une meilleure solution demain.
Dès nos sacs posés, on est ressorti pour dîner à l’extérieur, pas rassurés par la nourriture de l’auberge. Et on ne l’a pas regretté, on a trouvé un petit restau sans prétention mais avec un rooftop magique à deux pas de l’auberge. On y a découvert les mo:mo, des dumplings farcis de légumes, de poulet ou de buffle qui sont incontournables au Népal. Et on s’est régalé !
Vincent