Hier soir, j’étais déterminé à terminer les derniers éléments du montage de notre vidéo sur la Bosnie. Après de nombreux problèmes techniques surmontés (l’appareil qui n’aime pas les 43°C de Mostar pour n’en citer qu’un), j’avais hâte de montrer la vidéo à Abderrahim, Adèle, Floraine… et vous tous ! J’ai fini par me coucher à 3h30, sans mettre de réveil et en rêvant qu’ils me laissent dormir un peu demain matin.
Debout là-dedans !
À 8h30, notre fidèle Adèle émerge finalement de son sommeil et nous réveille gentiment. Aujourd’hui, nous n’avons pas de rendez-vous donc nous pouvons rattraper un peu la fatigue des derniers jours. Et puis, il faut l’avouer, l’atmosphère qui règne dans la petite maison de campagne d’Ana invite au repos.
Malgré tout, on a du pain sur la planche. Notre petite équipe se met donc lentement mais sûrement en branle-bas de travail. On relit les sous-titres anglais que j’ai raccourci à 3h du matin (avec l’aide précieuse de Mathieu, notre conseiller spécial en langue de Shakespear). On commence à faire nos sacs pour la Géorgie. On termine des articles. Et last but not least, on se met en quête d’un déjeuner.
Vers 12h, Oleg, le proprio et voisin d’Ana, nous rend une petite visite pour lui déposer des légumes du fromage, etc. Ça nous met l’eau à la bouche ! Et ça creuse la faim. Floraine se met alors en quête de cuisiner les pois chiche qu’Ana a laissés pour nous (merci !). Elle concocte une belle recette au curry dans laquelle j’ajoute même du lait de chèvre frais (mmmh). Et en dessert, elle prépare une délicieuse compote de pommes du jardin et de bananes. Ça me rappelle les compotes de pommes bretonnes qu’on fait à la maison.
Vidéo. Boulot. Dodo.
Pendant le déjeuner, on discute d’un sujet on-ne-peut-plus sérieux : le titre de notre publication de blog avec la vidéo et l’article sur la Bosnie. J’en reste là car je ne veux pas vous gâcher la surprise.
L’après-midi est ensuite consacrée à l’écriture de la vidéo sur l’Ukraine. On essaye de mettre nos idées en ordre pour vous transmettre de la façon la plus juste et passionnante possible le contexte compliqué de ce (très) grand pays. En même temps, je surveille l’export de la vidéo sur la Bosnie qui prend un malin plaisir à planter 3 fois de suite (un de nos disques durs me donne du fil à retordre, heureusement qu’on a des sauvegardes de tout).
En allant à Boryspol
Vers 18h30, départ en Uber pour Boryspol, l’aéroport de Kiev. Le chauffeur, qui a de magnifiques yeux bleus, roule très vite sur les petites routes au bitume cabossé de la campagne ukrainienne. Mais on commence à y être habitué et il maîtrise bien son véhicule. Heureusement d’ailleurs, parce qu’il nous a sauvé d’un bel accident en évitant de justesse une voiture qui doublait à une intersection.
À l’arrivée devant le terminal D de l’aéroport, on découvre avec amusement que la zone de dépose-minute des passager s’appelle Kiss and Fly (embrassez-vous et décollez). Mais on a pas le temps de rêver, il faut décharger rapidement le coffre de la voiture. On commence à être rodés, on fait la chaîne entre nous pour transférer nos sacs jusqu’au trottoir. Malheureusement, dans la précipitation, nous avons fait notre première erreur de bagage du tour du monde : nous avons oublié le petit trepied secondaire qui était à l’avant de la voiture avec Abderrahim. Mine de rien, ça nous met un petit coup au moral. On tente tout pour le récupérer mais c’est peine perdue. Il faudra faire sans à partir de maintenant.
On essaye quand même de ne pas totalement se laisser abattre : ça serait bête de rater l’avion !
À l’heure où je termine d’écrire ces lignes, on doit être quelque part au dessus de la mer d’Azoz. Je vais essayer de dormir quelques minutes avant notre arrivée à Tbilissi. Bonne nuit.
Vincent