Réveil en douceur sur le Mont des Oliviers. On profite de la fraicheur de l’hôtellerie des Bénédictines pour avancer sur nos tâches personnelles. Malheureusement, on ne capte pas bien le wifi dans la salle où nous sommes installés, au sous-sol de l’hôtellerie. En fait, je suis le seul à capter le wifi, uniquement avec mon ordinateur, et à un endroit précis de la salle.
Vers midi, on se décide donc à sortir (et à braver la châleur de l’extérieur). Ça tombe bien, Yehuda, de InterFaith Encounter Association, vient de nous répondre qu’il pourra nous rencontrer dans Jérusalem Ouest (la partie juive, moderne et très occidentale de la ville). Sur le chemin, on s’arrête dans un restaurant asiatique ouvert sur la rue. Au menu : pad thaï au poulet pour les uns et nouilles végétariennes pour les autres. Vous n’imaginez pas le plaisir qu’on prend à savourer ce repas inédit depuis le début du tour… En cuisine aussi, la diversité a du bon !
En fin de repas, Adèle part à la recherche de cartes postales dans le magasin d’en face. Hélas, rien. Mais la traversée de la rue n’aura pas été vaine, car Floraine l’embarque aussitôt dans les tréfonds d’une boutique de robes d’inspiration indienne. L’heure fatidique du rendez-vous avec Yehuda sonne prématurément la fin des essayages, mais on leur promet de repasser en début de soirée.
Au 2e étage d’un immeuble qui passe inaperçu, Yehuda nous accueille dans les bureaux d’InterFaith Encounter Association. En guise de décoration, on compte de nombreux prix locaux et internationaux récompensant l’association pour ses actions menées en faveur de la paix :
“Après la 2e Intifada, on pensait que parler était crucial pour créer des ponts entre les communautés, alors on a créé des groupes de discussion dans des endroits différents, avec des personnes d’âges différents, et qui ont des centres d’intérêt différents. […] Par exemple, on a un groupe à Hébron qui fait se rencontrer palestiniens et colons israéliens.”
En sortant du rendez-vous, retour à la boutique de robes. Qui ne vend finalement pas que des robes ! Je decide même d’essayer une chemise pour homme, mais elle ne me convient pas vraiment. Floraine, elle, finit par craquer, mais chhhut, c’est un secret.
Pour la première fois depuis notre arrivée à Jérusalem, il n’y a pas de bus pour rentrer au Mont des Oliviers le soir. On arrive pas trop à savoir pourquoi, alors on entame la montée à pieds. 1km de marche pour 100m de dénivelé, c’est dur, surtout avec le matériel sur le dos ! Arrivés en haut, on a le souffle coupé, mais personne ne saura si c’est à cause de l’effort, ou de la magnifique vue sur Jérusalem endormie.
Vincent