Jessica a 43 ans, elle est née à Nouméa d’une famille de 5 frères et soeurs et vient de la tribu de Païta (30km de Nouméa). Après avoir passé 15 ans en France hexagonale où elle s’investit beaucoup dans l’Église catholique et fait des rencontres interreligieuses, elle rentre en Calédonie pour 2 mois de congés et ne repart plus.
Aujourd’hui, elle est intervenante au sein de différentes pastorales de lycée et donne des cours de « spirit ». Ces cours ont remplacé les catéchèses et sont des cours de religions (toutes les religions et convictions) et d’actualité. Le but de ces cours est de donner aux élèves un espace d’écoute et de discussions afin qu’ils et elles puissent cultiver leur esprit critique et apprendre à se connaître.
Elle a décidé que cette année le thème de l’année serait de « faire mémoire ». Elle veut sensibiliser les élèves au fait de faire mémoire non seulement de l’histoire calédonienne, mais aussi des crimes contre l’humanité qui ont eu lieu dans le monde, elle les a notamment fait travailler sur la mémoire de la Shoah.
Je trouve vraiment que ce temps de dialogue avec les jeunes est important. Parce que c’est une génération où il y a beaucoup de colère. Donc c’est bien qu’ils et elles aient un lieu pour l’exprimer. On a besoin d’apprendre à construire la paix, c’est pas inné.
Jessica is 43 years old, she was born in Noumea to a family of 5 brothers and sisters and comes from the tribe of Païta (30km from Noumea). After spending 15 years in France hexagonale where she invests a lot in the Catholic Church makes interreligious meetings, she returns to Caledonia for 2 months of vacations and does not leave again.
Today, she is a speaker in different high school pastorals and gives “spirit” courses. These courses have replaced the catechesis and are courses on religions (all religions and beliefs) and current events. The goal of these classes is to give students a space to listen and discuss so that they can cultivate their critical thinking and learn about themselves.
She decided that this year’s theme would be “making memory”. She wants to make the students aware of the fact of remembering not only the Caledonian history, but also the crimes against humanity that took place in the world, she notably made them work on the memory of the Shoah.
I really think that this space of dialogue with young people is important. Because this is a generation where there is a lot of anger. So it’s good that they have a place to express it. We need to learn to build peace, it’s not innate.