JournalSaison 4

La traversée d’une montagne (de problèmes)

Paysage de Mostar à Podgorica

Nouveau réveil avant le lever du soleil ce matin pour nous rendre à la gare routière de Mostar. Notre car pour Podgorica au Monténégro partait à 7h du matin et nous souhaitions y être en avance pour avoir le temps d’acheter des tickets. Heureusement, Mirko, notre hôte modèle, nous a proposé de nous y emmener. Après une embrassade chaleureuse, il nous a laissé sur le parvis de la gare et on est monté dans le car.

Une triste pause

À ce moment-là, on pensait encore naïvement que le trajet allait durer 7h (passage de frontière compris) comme indiqué sur le site de la compagnie de voyage. On regardait le paysage montagneux de la Bosnie défiler à toute vitesse par la fenêtre. On commençait à s’endormir, bercés par le ronronnement du moteur diesel, quand le car a freiné brusquement.

Devant nous, la route était coupée par un accident. Pendant 30 secondes qui ont paru durer 1 heure, on a essayé de se rappeler de notre formation de PSC1. Le temps qu’il a fallu à une ambulance et un camion de pompier pour arriver sur place et secourir les blessés. On s’est alors retrouvé dans une scène de série policière, avec photographie des preuves numérotées, prises de notes, interrogatoires des témoins, etc. Au total, on a attendu presque 2 heures avant que la route soit dégagée et que le car puisse repartir.

Une climatisation capricieuse

La suite de la route comportait une multitude de lacets en épingles. On a donc passé l’essentiel de notre temps à fixer la route pour ne pas succomber au mal des transports. Jusqu’à ce qu’une nouvelle péripétie ne vienne pimenter notre voyage (et perturber notre sommeil). En plein milieu d’une longue ligne droite sous un soleil brûlant, la climatisation du car s’est mise à dysfonctionner et à souffler de l’air chaud. Après quelques minutes, il faisait plus chaud dans l’habitacle qu’à l’extérieur.

Pour Adèle et ses migraines chroniques, ou pour le petit bébé si mignon au premier rang du car, la situation devenait critique. Le chauffeur et la contrôleuse du car avaient beau tout tenter pour relancer la climatisation, rien ne réussissait et les esprit commençaient à s’échauffer. Les fenêtres ne pouvant pas s’ouvrir, le chauffeur a donc proposé de rouler la porte ouverte. Aussi fou que cela puisse paraître, c’est ce qu’on a fait pendant quelques dizaines de minutes avant que la climatisation ne se remette à fonctionner comme par magie.

Un problème de calendrier

Par la suite, le voyage s’est plutôt bien déroulé. Même le passage de la frontière a été relativement rapide alors qu’il dure parfois plus de 4 heures en été. Par contre, même si on s’attendrait à découvrir une ville calme en arrivant à Podgorica, on ne pensait pas qu’elle serait « aussi » calme. à la gare routière, on nous a conseillé d’aller dans le quartier historique ottoman pour y trouver des personnes capables de nous offrir l’hospitalité. Malheureusement, les rues étaient presque désertes. Malgré nos tentatives auprès des fidèles des mosquées et d’habitants rencontrés dans des cafés, nous n’avons donc pas réussi à trouver de logement chez l’habitant pour ce soir.

Ce petit échec s’explique par l’emplacement géographique de la capitale Podgorica, à l’intérieur des terres, et l’activité économique du pays en été, très largement tournée vers le tourisme côtier. Pendant cette période de vacances, Podgorica est donc une ville-fantôme.

Vincent

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