Nous sommes tous les quatre installés dans un appartement de Sarajevo, sur nos lits, entre des plantes, des dizaines de coussins et des dinosaures gonflables. La journée a été longue, et très riche en émotions… Ce matin, à 9h45, décollage de Roissy après des au-revoir matinaux et émouvants à nos proches : on était heureux et émus, pas tout à fait conscients de ce qui se joue et en même temps bien prêts à nous laisser surprendre par cette belle aventure. On avait beaucoup parlé de ce jour du départ, mais c’est autre chose de le vivre !
20 petites minutes seulement pour changer d’avion à Ljubljana nous a laissé peu de temps pour penser à tout ça et une fois arrivés à Sarajevo nous avons été dans le bain tout de suite : un taxi pour l’appartement où Vjeko nous accueille, et un rendez-vous passionnant à l’ambassade. Le conseiller politique nous a exposé sa vision du contexte bosnien, complexe, bouillonnant, passionnant : on l’a questionné sur la religion, l’éducation, le patrimoine, la politique, l’histoire, les nationalismes, la mémoire, l’ethnicité…. on en est sortis conscients de l’importance d’inscrire tous les narratifs que nous rencontrerons dans le cadre de ce contexte compliqué, qui laisse peu de place à la neutralité. Ça nous a donné hâte de rencontrer ceux qui travaillent à dépasser le conflit récent, et à créer des ponts entre les communautés !
En attendant, nous avons fait un tour dans le centre ville, et nous avons été marqués par toutes les strates de l’histoire qui se reflètent dans l’architecture moderne, communiste ou ottomane. On a fêté notre arrivée au restaurant avec Vjeko ; au menu : rakia, pot bosnien et légumes farcis, on s’est régalés !
Adèle