Le bouddhisme, majoritaire en Asie centrale, a été introduit à partir du IIIème siècle et institutionnalisé entre le X et le XIIIème siècle sous forme Theravâda (branche ancienne du bouddhisme, issue de l’école Sthaviravada). Il a joué un rôle fondateur dans cette région du monde et a été structurant socialement. La croyance bouddhiste est dominante en Mongolie (55%) et sa pratique omniprésente dans la vie de la population.
La Mongolie bénéficie d’un climat de grande liberté religieuse et connaît, depuis la chute du régime communiste (années 90), une effervescence spirituelle. La construction d’une cathédrale catholique à Oulan-Bator en 2003 est l’illustration de ce bouleversement du paysage religieux. L’Eglise de Mongolie est la plus jeune de la planète, en effet deux tiers de la population mongole a moins de 30 ans. L’Eglise catholique est gérée par des missionnaires africains membres d’une congrégation belge. Le pays est également constitué d’une minorité musulmane et les croyances animistes (environ 40%) se mêlent très fréquemment aux pratiques bouddhistes.
La visite du président de la République de Mongolie, Tsakhiagiin Elbegdorj, au Vatican en octobre 2011 a permis de réaffirmer l’importance du dialogue interreligieux comme facteur de paix dans le pays. Cette rencontre a permis de préciser à nouveau l’entente et la coopération entre l’Eglise et l’Etat dans les domaines sociaux, comme l’éducation.
Sur place, nous avons eu l’occasion de célébrer Noël dans la cathédrale catholique d’Oulan-Bator ainsi que de rencontrer des organisations qui travaillent à fédérer la société autour de questions sociales. Par exemple, la fondation Zorig travaille à accroitre l’accès des jeunes à l’éducation et encourage les jeunes de différentes religions à construire des projets ensemble et à devenir leaders. Elle aide également au développement communautaire en intervenant auprès des groupes vulnérables et à faibles revenus.