Pacific Conference of Churches
La Pacific Conference of Churches est le plus grand mouvement œcuménique du pacifique. Il réunit des représentants de plus de 50 dénominations chrétiennes de la région, et s’engage depuis quelques années dans les actions interreligieuses. Le mouvement travaille sur des thématiques variées, allant de l’auto-détermination de certaines sociétés du Pacifiques aux questions environnementales ou à la justice climatique, ou encore aux violences liées au genre.
L’organisation travaille à l’échelle mondiale avec les représentants de différentes communautés religieuses pour mener un plaidoyer politique sur le sujet des réfugiés climatiques. Elle utilise l’influence des responsables religieux pour sensibiliser à la situation critique vécue par de nombreux citoyens dans le Pacifique à cause de la montée des océans, de l’érosion des littoraux ou des catastrophes naturelles. La Pacific Conference of Churches s’engage également dans des actions de recherche auprès des communautés les plus touchées par ces changements climatiques, pour déterminer leurs attentes et les accompagner au mieux dans leur processus de relocalisation, sur les plans culturels, psychologiques et spirituels. L’attachement à la terre est tel, dans les sociétés du Pacifique, que le départ représente un traumatisme spirituel bien particulier qu’il est nécessaire d’appréhender et de contextualiser.
La Pacific Conference of Churches lance un programme intitulé « Green Church », grâce auquel il encourage les différentes églises du pacifique à utiliser leurs vastes terrains pour se lancer dans des actions de culture hydroponique. Ce projet a été inspiré par les actions déjà menées aux Fidji par la communauté musulmane : l’enjeu est donc de pouvoir échnager et coopérer de manière interreligieuse sur un sujet environnemental qui touche de manière égale toutes les communautés du pays.
House of Sarah
La House of Sarah est une institution de l’Eglise anglicane aux Fidji qui lutte contre les violences faites aux femmes. Elle est en contact avec des mouvements féministes dans d’autres communautés religieuses du pays. Depuis 3 ans, l’organisation a crée le « Women of faith », un groupe de femmes chrétiennes, hindous, musulmanes et sikhs qui se réunissent chaque mois pour aborder la thématique des violences de genre. Elles ont proposé à des responsables religieux de toutes leurs communautés respectives d’apparaître à la télévision et au cinéma pour dénoncer ces violences, puis ont publié un calendrier avec les photos de tous ces responsables religieux, et une phrase rappelant que les violences de genre sont des péchés. Ce calendrier a été distribué deux années de suite dans des églises, des bureaux et chez des particuliers.
La House of Sarah organise des ateliers et conférences dans tous les Fidji, à destination des femmes, mais aussi des hommes ou des jeunes, pour promouvoir l’égalité et lutter contre les violences de genre. Elle a également réussi à faire intégrer cette thématique dans les programmes scolaires des établissements publics ayant des cours spécifiquement dédiés à la religion.
Calendrier fidjien
Le calendrier officiel des Fidji, y compris le calendrier scolaire, inclut les principales fêtes religieuses de toutes les minorités et communautés religieuses présentes sur l’île. Tous les enfants du pays ont donc des jours fériés lors de divali, de l’éid ou de noël par exemple, ce qui leur donne l’occasion d’en discuter pour en apprendre plus sur les différentes traditions des communautés de leur pays. A chaque festival ou célébration, les voisins de toutes les religions sont invités à partager la fête et le repas, ce qui renforce encore la compréhension mutuelle.