Women Wage Peace, WWP (Femmes font la paix)
Women Wage Peace (WWP) a été fondé à l’été 2014, au lendemain de l’opération Bordure protectrice. WWP est le plus grand mouvement populaire en Israël dont l’objectif est de promouvoir un accord politique, en impliquant les femmes dans le processus (dans l’esprit de la résolution 1325 de l’ONU). L’association revendique près de 44 000 membres, 1000 membres actives qui viennent régulièrement participer aux événements, 3 salariées et 150 membres très actives impliquées dans l’organisation des événements.
WWP organise des marches pour la paix, des grèves de la faim, des rencontres et des cercles thématiques.
- Marches pour la paix
WWP organise de longues marches à travers la région pour sensibiliser à la nécessité de reprendre les pourparlers politiques, les participantes parlent aux personnes qu’elles croisent et essaient d’avoir un large impact médiatique. Ces marches ont lieu tous les ans depuis 2015, la marche de 2019 a rassemblé près de 30000 femmes.
- Grève de la faim
WWP a organisé une grève de la faim de 50 jours (chaque jour, des personnes ont cessé de manger) pour inciter les politiques à mettre la paix à leur agenda, les membres se réunissent également tous les lundis, en face de la Knesset (parlement israélien) pour demander la même chose aux parlementaires.
- Rencontres
WWP a organisé des rencontres entre 50 israéliennes et 50 palestiniennes à Beit Jalla. Ces discussions ont mené au projet « appel des mères » qui souhaite réunir près de 4 millions de signatures pour mobiliser les politiques du monde entier.
- Cercles thématiques
WWP met en place des cercles thématiques sur différents sujets : femmes, paix et sécurité ; environnement durable, médecine, religion, sport, éducation, résolutions de conflits et médiations, activisme et société civile. Ces cercles sont coordonnés par une palestinienne et une israélienne et invitent régulièrement des expert·es afin de construire des positions politiques communes sur ces thématiques.
Zochrot (se souvenir)
Zochrot est une association israélienne créée en 2002 et dont le nom signifie “se souvenir” au féminin en hébreu. Se souvenir, cela fait référence à la mémoire de la Nakba, c’est-à-dire “la Catastrophe” en arabe.
Rachel nous explique que Zochrot vise à sensibiliser la communauté juive d’Israël à la Nakba, à promouvoir la loi du retour des réfugié·es palestinien·nes sans l’expulsion des juifs et juives israélien·nes et à long terme à réconcilier les populations juives et palestiniennes. Elle souhaite sensibiliser aux narratifs effacés.
Les activités de Zochrot sont nombreuses. D’abord l’association réalise un travail de collecte de données, d’informations et de témoignages sur la Nakba et ses conséquences sur les familles palestiniennes qui les vivent, ces données sont ensuite archivées et partagées pour le grand public. L’association organise également des tours de certains des 600 villages détruits entre 1948 et 1949 et raconte l’histoire de leurs habitant·es. Zochrot a aussi organisé une grande campagne d’affichage du nom initial en arabe des rues à Jaffa. Enfin, Zochrot fait un vrai travail de mémoire en organisant des commémorations des villages détruits.
Zochrot a une équipe de 5 personnes salariées, 6 membres du conseil d’administration et 70 membres actifs. L’association sensibilise près de 4000 personnes par an.
Women in Jaffa
La fondatrice d’un café, Safa, à Jaffa en a fait un lieu d’empowerment pour les femmes de Jaffa, elles y trouvent du soutien, mais aussi elles y travaillent ce qui leur permet d’avoir une indépendance économique. Le café accueille également différents groupes juifs et palestiniens que Safa et ses associées sensibilisent à la culture palestinienne et à l’histoire de Jaffa. Il est aussi le lieu d’événements interreligieux sur différentes thématiques comme la place des femmes dans les religions par exemple.
Parents Circle Forum Families (Le Forum des familles du Cercle)
Le Forum des familles du Cercle des parents est une organisation israélo-palestinienne composée de plus de 600 familles endeuillées. Leur point commun est qu’elles ont perdu un membre de leur famille proche dans le conflit. Ces familles ont choisi la voie de la réconciliation.
Leurs témoignages, auprès de milliers de personnes, sont souvent bruts et toujours émouvants. Selon l’association, le changement naît de ces interactions. Ces membres endeuillés, armés de la crédibilité de leur perte et du chemin peu commun qu’ils et elles ont choisi, ont ouvert une brèche dans la psyché d’une population endurcie. Ils et elles ont commencé à susciter une prise de conscience du conflit qui transcende l’histoire et la politique. Si le PCFF espère le jour où les dirigeant·es politiques parviendront à un accord de paix, elles et ils sont fermement convaincu·es que la réconciliation entre les peuples israélien et palestinien est essentielle pour que la paix soit durable.
Le PCFF partage des témoignages sous différents formats : ateliers en milieux scolaires, conférences et commémorations, à chaque fois une personne israélienne et une personne palestinienne témoignent ensemble de leurs histoires. L’organisation met en place des camps d’été faciliter chaque année par des ancien·nes participant·es, ces camps sont aussi des lieux de recrutement de jeunes ambassadeurs et ambassadrices de paix. Le PCFF a également des groupes d’empowerment de femmes.