JournalSaison 4

Renoncer mais pas abandonner

Une galette bretonne à Tel Aviv

La fête de Souccot a commencé hier soir. Elle va durer 7 jours mais seul le premier jour – aujourd’hui – est complètement férié en Israël. Du coup, c’est encore une journée séparée pour notre équipe puisqu’on a pas réussi à trouver de logement pour 4 à Tel Aviv et que les transports sont arrêtés.

On avait quand même prévu une séance de travail à 4 donc on lance un appel vidéo. Au programme : écriture de la vidéo sur Israël et Palestine. Très vite, on se rend compte que le contexte historique, politique et religieux de cette Terre qu’on dit Sainte ne peut pas être traité de la même manière que dans les autres vidéos. Il y a tellement de narratifs différents qui s’entrechoquent pour raconter cette Histoire, et chacun de ces narratifs est si émotionnel.

Au bout d’une demi-heure de discussion, on fait le choix de renoncer à expliquer nous-mêmes ce contexte en détails. D’autres le font beaucoup mieux et plus précisément qu’on ne pourrait le faire en une vidéo. Nous, on préfère passer du temps à mettre en lumière les actions innovantes et positives qu’on a rencontrées. Ensuite, on se rend compte que les fêtes nous ont vraiment pas permis d’aller autant en Palestine que prévu. Résultat, nous n’avons pas beaucoup de voix de palestiniennes et palestiniens pour la vidéo. On fait alors le choix audacieux de reporter l’écriture de la vidéo afin de se donner le temps d’enregistrer quelques entretiens supplémentaires en appel vidéo.

Vers 13h, Bruno nous propose – à Abderrahim et moi – de nous emmener manger dehors. Les filles sont ok pour faire une pause, d’autant qu’elles ont faim aussi, et répond oui à Bruno. Il nous emmène dans un fast-food/crêperie « bretonne » de Tel Aviv. En bon Breton, je me sens obligé de préciser que les galettes n’avaient pas grand chose de bretonnes… Mais c’était quand même excellent ! Encore meilleure avec un verre de cidre ou un thé glacé à la pèche. Pour le dessert, il nous propose d’aller goûter les meilleures glaces de Tel Aviv. On accepte sans hésiter et on se retrouve devant chez Anita. Un torticoli au cerveau plus tard, on a choisi nos deux parfums parmi une vingtaine. Mmmh, elles sont délicieuses… Mais il faut se précipiter de les manger car, sous les 35°C de Tel Aviv, elles fondent plus vites que la glace du pôle nord.

En rentrant, on pense reprendre la séance de travail, mais, au bout de 10min, je m’écroule de fatigue. Abderrahim et les filles me donnent généreusement une sieste de répit avant de me réveiller doucement pour qu’on se remette au boulot, chacun de son côté, jusqu’au soir.

Vincent

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