Portrait
La 1ère chose qui vient quand on pense à Rafael, c’est son humour et son sourire malicieux !
Rafael était catholique “par tradition mais pas par conviction”. Il y a 19 ans, il ne sait pas ce qui le pousse à vouloir rencontrer absolument le Dalaï Lama de passage à Mexico. Ça a changé sa vie : il a alors rejoint la Casa Tibet, un centre bouddhiste tibétain. “Ma foi a une influence sur ma vie et mes engagements. Le bouddhisme essaie de me faire devenir une meilleure personne.” Son action suit les “4 incommensurables” du bouddhisme : l’amour, la compassion, la joie altruiste et le détachement.
Comment Rafael tombe dans l’interreligieux ? Comme pour le bouddhisme, un peu par hasard ! “En 2007, j’ai été invité par un groupe (Carpe Diem) qui avait un super objectif : être ensemble et avoir différentes fois. On peut s’asseoir pour parler de ce qu’on croit, ce qu’on ressent et c’était surprenant pour moi de voir d’autres fois que le catholicisme et le judaïsme.” Rafael raconte que chaque personne a expliqué sa manière de penser selon sa religion sur chaque sujet en petits groupes et qu’il a assisté à des cérémonies. Lors de l’une d’elles, chaque personne allumait une bougie en récitant une prière pour le monde. Au bout de 3h, les 500 bougies commencent à fondre ensemble, le lieu a failli prendre feu et personne ne l’a su ! C’est Rafael, seul, qui a dû éteindre les flammes avec des livres du Dalaï Lama ! Il en a gardé un plein de cire et en rit encore. C’est une anecdote qui rend son souvenir interreligieux mé – mo – ra – ble.
Son action
Quand il était jeune, Rafael avait l’impression qu’on pouvait être catholique ou rien. Il trouve qu’aujourd’hui, les jeunes ont plus d’options : “Chacun a sa propre voie et il n’y a pas qu’une seule voie. Nous sommes des personnes différentes, nous avons besoin de choses différentes. Vous avez le choix, soyez qui vous voulez, vous avez l’opportunité de faire un choix.”
Casa Tibet a une tradition de l’accueil et organise même des méditations hors les murs : “On a fait une méditation dans une église, tout le monde se sentait en paix. Il y avait une 20aine de personnes catholiques, évangéliques, anglicanes ou juives.” Rafael nous parle aussi d’expériences plus difficiles, comme lors d’un panel interreligieux à la synagogue sur le thème de “la révélation”, où un prêtre catholique n’acceptait pas d’entendre parler de réincarnation. Pour lui, les personnes en responsabilité doivent développer plus de respect. “Ils disent : “Oh oui, c’est beau ce que tu as dit.” Et derrière ils ne respectent pas et se moquent.”
Ses bonnes pratiques ?Rire, s’amuser, prendre du plaisir dans son engagement Respecter plutôt que tolérer : “Dans l’interreligieux, on peut parler de tous les sujets. Je dois prendre les autres au sérieux et respecter leurs manières de penser au même niveau que les miennes si je veux qu’ils respectent ma manière de penser.”
On retient particulièrement de l’entretien avec Rafael que ce sont les bons moments, les blagues et les petites galères dont on rit ensemble plus tard qui restent les meilleurs souvenirs. Après nos premières péripéties de voyage, ce n’est pas nous qui allons dire le contraire !
—-
Portrait
The 1st thing that comes to mind when you think of Rafael is his humor and mischievous smile!
Rafael was Catholic “by tradition but not by conviction.” Nineteen years ago, he didn’t know what made him want to absolutely meet the Dalai Lama visiting Mexico City. It changed his life: he then joined Casa Tibet, a Tibetan Buddhist center. “My faith has an influence on my life and my commitments. Buddhism is trying to make me a better person.” His work follows the “4 immeasurables” of Buddhism: love, compassion, selfless joy and detachment.
How does Rafael fall into interfaith? As with Buddhism, a bit by accident! “In 2007, I was invited by a group (Carpe Diem) that had a great goal: to be together and have different faiths. We can sit down to talk about what we believe, what we feel and it was surprising for me to see other faiths than Catholicism and Judaism.” Rafael says that each person explained their way of thinking according to their religion on each topic in small groups and attended ceremonies. In one of them, each person lit a candle while reciting a prayer for the world. After 3 hours, the 500 candles started to melt together, the place almost caught fire and nobody knew it! It is Rafael, alone, who had to put out the flames with books of the Dalaï Lama! He kept one full of wax and still laughs about it. It is an anecdote that makes his interreligious memory me – mo – ra – ble.
Son action
He finds that today, young people have more options: “Everyone has their own path and there is not just one path. We are different people, we need different things. You have a choice, be who you want, you have the opportunity to make a choice.”
Casa Tibet has a tradition of welcoming and even holds meditations outside the walls: “We did a meditation in a church, everyone felt at peace. There were about 20 Catholic, Evangelical, Anglican or Jewish people.” Rafael also talks about more difficult experiences, such as during an interfaith panel at the synagogue on the theme of “revelation,” where a Catholic priest did not accept to hear about reincarnation. For him, people in charge need to develop more respect. “They say, ‘Oh yes, it’s beautiful what you said.’ And then behind that they don’t respect and make fun of it.”
His best practices?Laughing, having fun, having fun with his commitment Respecting rather than tolerating: “In interfaith, we can talk about any topic. I have to take others seriously and respect their ways of thinking on the same level as my own if I want them to respect my way of thinking.”
On retient particulièrement de l’entretien avec Rafael que ce sont les bons moments, les blagues et les petites galères dont on rit ensemble plus tard qui restent les meilleurs souvenirs. Après nos premières péripéties de voyage, ce n’est pas nous qui allons dire le contraire !
—-