Ce matin, le réveil de Floraine a sonné à 6h. Elle nous quitte pour la matinée pour rejoindre une amie à elle qui habite sur l’île. Je referme les yeux 5 minutes…. raté il est 11h30. Décidément, le décalage horaire est plus dur que j’imaginais, tout est détraqué, le sommeil, la tête, l’estomac…! Je passe un moment avec Judith sur la terrasse à discuter de tous les beaux voyages qu’elle a fait dans sa vie, puis il est déjà temps de déjeuner. Je n’ose pas réveiller les garçons qui dorment encore, j’ai un peu pitié d’eux qui subissent le même décalage, mais Judith s’en occupe avec une belle cloche qui trônait dans la cuisine ! John m’explique qu’il a grandi dans une immense ferme et que sa mère utilisait cette cloche pour faire venir les enfants à l’heure du repas.
Après un brunch en quatrième vitesse, nous partons pour notre rendez-vous de la journée, où nous retrouvons Floraine, Georges et Tayabba. Cette dernière nous emmène dans un magnifique parc, bien tranquille pour pouvoir filmer, avec du vent, des chiens qui courent et des papis qui font du jogging. Elle nous parle de son parcours impressionant dans l’interreligieux, et de ses rêves de fonder un jour un réseau de jeunes travaillant sur la question. Elle est d’ailleurs très intéressée par le fonctionnement de Coexister ! Nous discutons de l’impact qu’a pu avoir le 11 septembre sur la perception des musulmans en Nouvelle-Zélande. Elle a créé une association qui accompagne les femmes vers une meilleure connaissance de leur place dans l’islam, pour leur redonner confiance et dignité. Son prochain combat, c’est de faire reconnaître l’islamophobie présente dans le pays, d’utiliser et d’assumer le terme… Ça nous rappelle bien des enjeux que nous avons déjà retrouvés en France. En parlant avec elle, je réalise à quel point nous avons fait, et faisons, face à des questions similaires en Nouvelle-Zélande et en France. Ça va être vraiment intéressant de comparer les contextes, et les solutions qui y sont proposées !
Nous rentrons chez Judith et John pour une petite session de travail, mais Floraine et moi ne tenons pas et nous lançons dans une petite sieste inévitable. Ce soir, il faut être en forme parce que c’est Fish & Chips, et Georges et Jocelyn sont invités pour le dîner !
Adèle