Notre périple géorgien touche déjà à sa fin. Ce matin, on a donc attaqué la journée par une phase d’écriture de notre future vidéo sur le pays. C’est toujours un moment important, et animé, pour notre petite équipe, car c’est l’occasion de réfléchir à ce qu’on vient de vivre et de se rappeler des personnes qui nous ont marquées ou des infos qui nous ont surprises.
Le cadeau de nos différences
Parce qu’on est femme, parce qu’on est musulman, juive, catholique ou agnostique, parce que c’est la première fois qu’on met les pieds sur un continent… C’est aussi souvent l’occasion de se rendre compte qu’on a pas eu la même expérience du pays. Ce décalage n’est parfois pas facile à gérer (un élément central pour certains peut devenir anecdotique pour d’autres), mais je crois que c’est un cadeau pour le voyageur qui est prêt à apprendre de ses compagnons de voyage autant que du voyage lui-même.
Au final, ce genre de matinée de travail transforme souvent notre lieu de vie en un champ de bataille à l’image de nos discussions enflammées (et c’est encore pire dans un grand appartement comme cette semaine). On égraine les petits mots écrits sur des papiers de la taille d’un ticket de métro, les pages de carnet, les télephones et les ordinateurs dans le salon…
Le cadeau de l’engagement
Mais on a pas le luxe d’y passer nos journée. Aujourd’hui, par exemple, on avait rendez-vous avec Sasha à 11h. Elle nous a raconté qu’elle avait bénéficié des camps interculturels (et donc interreligieux au regard du contexte de la Géorgie) mis en place par le Center for Participation and Development dirigé par Georgi. Puis elle a décidé de travailler elle-même pour CPD, alors qu’elle n’a que 18 ans ! Pardon, elle a déjà 18 ans ! Elle est si inspirante, si pleine d’énergie, si convaincue de la richesse que constitue la diversité, si passionnée de justice. J’essaye de me rappeler à quoi ressemblait ma vie à 18 ans, et les mots me manquent pour décrire le respect que j’ai pour elle. Elle me fait penser à tous ces jeunes qui s’engagent à Coexister en France. Ils sont autant de pépites dont le monde a besoin.
Bref, je m’égare. À midi, on a trouvé un petit restaurant végétarien super sympa. Puis on est parti marcher dans Tbilissi pour filmer des images de la ville. On a croisé le Pont de la Paix qui permet la traversée du fleuve Mtkvari. On a pris le téléphérique qui offre une vue aérienne époustouflante sur les différents quartiers de la vieille ville. On a déambulé sur les chemins qui mènent à la statue de Kartlis Deda, icône surplombant Tbilissi qui en est devenue le symbole. Puis on est rentré à la maison pour se préparer un bon dîner (je vous annonce que Floraine maîtrise la purée de patates comme personne).
À demain !
Vincent